Le secteur des textiles médicaux compte près d'une centaine entreprises québécoises. La majorité sont des manufacturiers de matériaux textiles non-tissés aiguilletés, des filatures techniques, des tisserands et des tricoteurs spécialisés.

Les produits et les matériaux textiles techniques de ce secteur sont utilisés pour les premiers soins, la rééducation, l’hygiène ou à des fins cliniques. En voici quelques exemples : produits d’entretien (lingettes nettoyantes), d’essuyage papier (papier toilette, essuie-tout, mouchoirs, débarbouillettes jetables et lingettes démaquillantes), d’hygiène pour bébés (couches-culottes et lingettes nettoyantes pour les soins personnels), d’hygiène féminine (serviettes sanitaires, protège-dessous et tampons), d’incontinence (couches-culottes et gants de toilette), d’orthopédie (bandes de plâtre, attelles et accessoires de plâtre), de soin des plaies (sparadrap chirurgical, bandages de rétention, compresses chirurgicales ou post-opératoires, bandages/ pansements adhésifs), et de thérapie par compression (bas et vêtements de compression et bandes herniaires), ainsi que des baldaquins hospitaliers, des chaises de bain, des masques respiratoires pour traiter l’apnée du sommeil, des piqués, des toiles de transfert pour l’ensemble des appareils de lève-personne et des uniformes.

Les propriétés des produits du secteur des textiles médicaux diffèrent selon leurs applications. Ils sont, entre autres, absorbants, adhésifs ou non adhésifs, antimicrobiens, anti-odeurs, anti-transpirations, cicatrisants, compressifs, durables ou à usage unique, élastiques, lavables, perméables à l’air et souples, et offrent une amplitude de mouvements pour plus de confort ainsi qu’une protection contre les rayons UV.

Plus d’un procédé textile sont employés dans ce secteur, notamment le non-tissé, le tissé et le tricot. 

Même si plusieurs de ces produits sont jetables, le développement durable est une préoccupation des entreprises de ce secteur. Des composantes de produits d’hygiène comme les fibres cellulosiques, les polymères super-absorbants (polyacrylate de sodium) ainsi que les films de plastique peuvent être traitées et revalorisées pour développer de nouveaux produits d’absorption de liquides.

 

La lutte contre la COVID-19 amène de nouveaux joueurs à se positionner sur le marché des ÉPI

En mars 2020, devant l’urgent d’agir face à la COVID-19, de nombreuses entreprises textiles - habituées à desservir d’autres marchés - se sont mobilisées et ont adapté leurs chaînes de production pour fournir en d’équipements de protection individuelle (ÉPI) les hôpitaux, CHSLD et autres institutions du système de la santé. Au plus fort de la crise sanitaire, plus de 80 entreprises québécoises produisaient des matériaux textiles, blouses médicales lavables ou jetables, masques chirurgicaux ou de procédure, couvre-visages, sarraus et une multitude d’articles de literie.

Aujourd’hui, plusieurs d’entre elles maintiennent cette production et ont investi dans des équipements spécialisés. Notre industrie du textile compte maintenant sur une chaîne de valeur complète en mesure de répondre à la demande et aux exigences du secteur de la santé, qu’il s’agisse de fabrication de fils techniques, de textiles, d’enduits ou traitements dédiés, de produits textiles ainsi que de tests notamment pour confirmer le niveau de protection (1, 2, 3, 4 ou N95).

 

Plusieurs entreprises se démarquent dans ce secteur, notamment CDRM, Dermagate, Dristex, Duvaltex, EC3D, Essity Canada, Fempro, FilSpec, Hudson Supplies, HumaskInnotex, Lessard, Logistik Unicorp, Oratex, Recyc PHP, Regitex, SilverClear (TransTex Technologies), Stedfast, TexelTextiles Monterey, Tissus Geo. Sheard, Tricots Maxime et Vêtements Wazana.

Leaders de ce marché


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